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Dans un article récent sur les origines anciennes, Jason Jarrell et Sarah Farmer ont évoqué la possibilité que Zecharia Sitchin ait mal traduit plusieurs textes sumériens. Selon Sitchin, il existe un certain nombre de sceaux sumériens qui se rapportent aux Anunnaki, qui, selon lui, sont venus du ciel pour créer l’homme et asservir l’humanité pour travailler dans les mines. Bien que ce soit l’opinion de Sitchin et de ses partisans, les sceaux sumériens qu’ils citent comme preuve de cet asservissement se rapportent au simple culte des dieux par les Sumériens. Ces sceaux étaient en fait des talismans destinés à encourager le peuple sumérien à réfléchir sur ses dieux et à faire le bien, rien de plus.
Une traduction minutieuse de ces sceaux indique qu’ils n’ont rien à voir avec les voyages dans l’espace ou les soi-disant Niburans. Ces sceaux sont des talismans porte-bonheur, rappelant à leur porteur de vénérer leurs dieux et non de voyager dans l’espace.
Sceau cylindrique du 1er millénaire mésopotamien/sumérien. ( Domaine public )
Dans la figure ci-dessus, nous voyons un certain nombre de signes sumériens. Il y a trois chiffres. Ces signes sont associés aux chiffres.
Sur l’image, nous voyons le signe sumérien de la royauté qui est représenté par la figure en forme d’étoile et qui comprend seize points. Le point se lit li, et la ligne est i. En sumérien, li signifie « devenir visible/brillant ».
Étoile à seize points. Détail, sceau cylindrique sumérien. ( Domaine public )
Ensuite, nous voyons deux dieux. A gauche, nous voyons une figure d’homme-poisson. Ce dieu peut représenter le dieu Ea qui était comme un poisson et est censé être le créateur de l’homme. L’autre dieu peut être Enlil. Les mains des dieux pointant vers le tronc représentent les signes, i ta , et indiquent « Envoyer son toucher ».
Probablement le dieu Ea. Probablement le dieu Enlil.
Entre les dieux et au-dessus d’eux, nous voyons une figure en forme de rondin avec un certain nombre de lignes. Sur le côté droit du rondin, nous voyons deux signes : un crochet avec une ligne en dessous. Le crochet est probablement le signe u, la ligne se lit i. Les deux signes se liraient u i, « Témoin de l’étonnement ».
Au centre du journal, nous voyons un point ( li), un demi-cercle ( a) sous le point et un symbole en forme d’éventail ( pa). Sous l’éventail se trouve un grand demi-cercle ( a). Ces symboles se lisent Li a pa A , ou « Devenez un leader fort et visible ». Le Père ».
Au bout du tronc, à gauche, nous voyons trois signes : une ligne verticale ( i), avec deux lignes horizontales ( gu) entre elle et une autre ligne verticale. Ces signes se lisent i gu i ou « Devenez un témoin visible au profit de l’homme ».
Figure en forme de rondin.
Sous le signe a, au centre du sceau, nous voyons une figure entourée du symbole de la ligne de points = li i « Devenir visible ». Le signe suivant est le u, « Puissant/Nourrissant ». Dans le signe u, nous voyons à plusieurs reprises le signe du point ( li) entre deux lignes de chaque côté ( gu). Li gu = « envoyer de la nourriture ». Ces symboles se lisent probablement comme suit : « Devenir visible un puissant (Leader/Père) pour envoyer de la nourriture à l’humanité ».
Figure entourée du symbole de la ligne de points.
L’Enlil situé à l’extrémité du sceau a la main en forme du signe tu, et lit, i tu , « Envoyez la libation ». La main du dieu Ea est en forme de signe i ta et se lit « Envoyer (son/sa) toucher ».
Lisons le sceau de droite à gauche. Les signes à l’extrême droite du sceau se lisent :
Me mi mi I i-ta mi ge i u u mi gu lu a a i-me
Ou :
« Le devin a beaucoup de pouvoir de la divinité pour envoyer[blessings]. Envoyez le personnage du devin. Agir pour envoyer l’étonnement afin de nourrir l’oracle et de soutenir l’homme. Le Père fort envoie l’oracle ».
Ensuite, nous voyons une figure qui ressemble à une flèche ou à une lance, assise sur un socle. Cette figure de flèche ou de lance est composée de plusieurs signes. On peut y lire Pa ta u « Révéler le caractère d’un homme puissant ».
Sur le côté gauche de la figure de la lance/flèche, nous voyons un certain nombre de signes commençant par un signe d’onde (zi) légèrement au-dessus de la tête du dieu. Le signe ondulé est zi et indique la justice ou le « souffle de vie ».
La main du dieu pointe en haut de la lance. L’autre main est changée dans le signe i ta=Envoyer (sa/le) touche ». En dessous de cette main, nous voyons deux colonnes de signes. Il y a trois signes à droite Su a-i u et on peut lire « La sagesse jaillit du Père/du Chef et de l’étonnement ».
Il y a cinq signes sur le côté gauche sous la main. On y lit : Mi mi ta be ta , ou :
« L’oracle phénoménal pour ouvrir le discours et confier le bénéfice (pour MAN/YOU) ».
La main de Dieu à gauche avec des signes à droite.
Au-dessus de la ligne ondulée, nous voyons une figure qui a un symbole u, au-dessus d’un cercle entre deux boîtes ou rondins, avec un éventail sous la figure circulaire. Le symbole u est égal à u, les chiffres des boîtes se lisent bu mesh , le signe du cercle = ta et l’éventail sous le cercle est pa. Sur cette figure, on peut lire U bu mesh ta bu mesh pa : « L’homme puissant soutient le personnage d’un devin et d’un chef super parfait ».
Il est important de noter que lorsqu’un signe est doublé, cela représente la réduction ou la nature plurielle des signes.
Il y a des signes proto-sumériens derrière le dieu du milieu, entre le dieu à l’extrême gauche du sceau. Le premier signe est une demi-lune qui se lit u ou « Regard (at) ». Les autres signes, qui se lisent de haut en bas, sont lu mi ta mi ta gun a lu mi mi i be . Tu mi i. Ce passage se lit :
« Regardez l’homme de pouvoir. Ouvrez le décret divin. Confier le bénéfice aux êtres humains. Distribuer le décret divin de l’oracle pour témoigner de la parole. Allez faire une libation (à l’oracle) ».
Ce sceau concerne également les offrandes de libations aux dieux lors d’un oracle. Cet oracle semble s’adresser aux suppliants.
Étant donné le texte du sceau, la figure sur le rondin représente probablement Anu, le créateur du ciel de tous les dieux.
Ces sceaux disent aux hommes d’offrir une libation à Anu, pour faire de ce dieu une figure visible dans leur vie.
Une lecture sumérienne du sceau de la « 12 e planète
Le sceau proto-sumérien 4, est un sceau cylindrique sumérien très intéressant intitulé VA 243. Ce sceau est célèbre parce que les théoriciens des Anciens Aliens pensent que VA 243 décrit la migration des Annunaki vers la terre. Michael S. Heiser, dans « The Myth of the 12 th Planet : A Brief Analysis of Cylinder Seal VA 243 », soutient que ce sceau ne soutient pas la théorie d’une 12 e planète popularisée par Zecharia Sitchen.
Le sceau de cylindre VA 243 a été traduit pour la première fois en 1940, par Anton Moortgat. Moortgat a publié sa traduction dans la publication de la collection de sceaux du Musée Vorderasiatische de Berlin, Vorderasiatische Rollsiegel (« West Asian Cylinder Seals ») par l’érudit mésopotamien Anton Moortgat. Le Dr. Heiser fournit une traduction anglaise du texte allemand comme suit
Ligne 1 = dub-si-ga « Dubsiga [a personal name of an apparently powerful person] Ligne 2 = ili-il-la-at « Ili-illat [another personal name, this time of the seal’s owner] Ligne 3 = ir3-su « dein Knecht ». [German for “your servant”]
En résumé, la traduction de Moortgat de l’inscription de VA243 se lit comme suit « Dubsiga, Ili-illat, votre/son serviteur. »
Bien que ce soit la traduction du Dr Moortgat du Cylinder Seal VA243, ma lecture du VA243 est très différente. J’interprète le VA243 en lisant les signes comme un sumérien linéaire, au lieu d’un cunéiforme.
Sceaux proto-sumériens 4
L’examen du V243 indique que ce scellé de cylindre était un talisman. En plus des trois boîtes de texte discutées par le Dr Moortgat, le Sceau Cylindrique contient également des éléments iconographiques qui représentent des signes sumériens linéaires, comme l’illustre la figure 4 proto-sumérienne.
Dans cette traduction du sceau de cylindre VA243, je ne vais pas déchiffrer et lire les signes des étoiles et des points. Le sceau se lit comme suit :
« La Divinité a le pouvoir de relever le décret divin du talisman [for] cet homme. La profondeur du talisman est de perfectionner le devin. Dieu perfectionne les décrets divins de cet homme. Ce talisman commande [it]. Perfectionnez les libations. Faites des libations à l’oracle Pure Estimation qui va au Ciel »
Pour résumer, ces phoques sont des talismans porte-bonheur qui rappellent à leur porteur de vénérer leurs dieux – et non de voyager dans l’espace.
Cette discussion sur les systèmes d’écriture des phoques proto-sumériens montre clairement que divers peuples anciens de Sumer utilisaient une écriture syllabique linéaire. Les inscriptions de sceaux que les Sumériens ont laissées semblent avoir servi de talismans ou d’amulettes. Les sceaux ont été sculptés pour illustrer la dévotion des Sumériens envers leurs dieux et déesses et sont un grand témoignage des grandes civilisations construites par le peuple de Sumer.
Image du haut : Scène de culte : le culte du dieu-soleil, Shamash. Joint cylindrique en pierre calcaire, Mésopotamie. ( Domaine public )
Par le Dr Clyde Winters
Références :
1. Charles James Ball, chinois et sumérien. Récupéré à l’adresse suivante : https://archive.org/details/chinesesumerian00balluoft
2. John A. Halloran, page en langue sumérienne. Récupéré le 1/22/18 @ http://www.sumerian.org/
3. Michael S. Heiser, dans « The Myth of the 12 th Planet : A Brief Analysis of Cylinder Seal VA 243 » (Le mythe de la 12 e planète : brève analyse du joint de cylindre VA 243). Consulté le 1/22/2018 @ http://www.sitchiniswrong.com/VA243seal.pdf
4. Anton Moortgat, Vorderasiatische Rollsiegel. Ein Beitrag zur Geschichte der Steinschneidekunst (= Staatliche Museen zu Berlin) . Berlin, 1940.
5. Vorderasiatische Rollsiegel. Ein Beitrag zur Geschichte der Steinschneidekunst (= Staatliche Museen zu Berlin) d’Anton Moortgat. Revue par : E. Douglas Van Buren, Orientalia, NOVA SERIES, Vol. 10 (1941), pp. 155-158. https://www.jstor.org/stable/43582638?seq=1#page_scan_tab_contents
6. Clyde Winters, Décryptage archéologique des anciens systèmes d’écriture. Createspace, 2016.
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