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Une équipe d’ingénieurs civils en France a révélé que les Romains disposaient d’une technologie ancienne pour construire des structures qui se comportaient comme des dispositifs d’occultation électromagnétique des temps modernes. Le schéma des fondations de certains grands monuments romains, comme le Colisée, offrait une protection contre les tremblements de terre en faisant fléchir les ondes sismiques autour d’eux.
Métamatériaux archéologiques anciens
Les Romains utilisaient des éléments architecturaux dans leurs constructions qui agissaient comme des « métamatériaux », des structures artificielles qui peuvent manipuler les ondes électromagnétiques ou sonores. Par exemple, le fait d’entourer un bâtiment d’un réseau de trous ou d’objets solides enfoncés dans le sol peut avoir pour effet de dévier les ondes sismiques autour du monument, créant ainsi un « manteau d’invisibilité » sismique.
Selon Physics World, « Lorsque des ondes sismiques dans une certaine gamme de longueurs d’onde passent à travers le réseau, de multiples réflexions dans le réseau interfèrent les unes avec les autres de manière destructrice pour créer une bande interdite qui entraîne une réduction significative des secousses du bâtiment ».
Métamatériaux modernes
Les métamatériaux artificiels ont été synthétisés pour la première fois en laboratoire en 2000 en utilisant un métal hautement conducteur comme l’or ou le cuivre dans certains arrangements, comme les structures en treillis à couches. Ils ont été mis au point pour diverses utilisations, notamment la fabrication de « super lentilles », capables de voir des objets à des échelles beaucoup plus petites, et la réduction de l’impact des tremblements de terre sur les bâtiments.
Exemple de configuration d’un métamatériau. ( Domaine public )
ArsTechnica a rapporté que lorsque les chercheurs ont comparé les métamatériaux modernes avec les structures de certains monuments romains, ils ont découvert que les motifs des anciens bâtiments romains ressemblaient très, très étroitement aux métamatériaux et pouvaient donc avoir protégé ces structures des tremblements de terre.
Stéphane Brûlé, ingénieur civil et l’un des auteurs de l’étude, avait travaillé avec une équipe d’ingénieurs de la société lyonnaise Ménard et de chercheurs de l’Institut Fresnel de Marseille, il y a quelques années pour créer un manteau sismique à grande échelle en forant une série de trous dans le sol. Plus tard, il a remarqué qu’un théâtre gallo-romain qu’il avait visité lors de ses vacances à Autun, en France, avait la même structure de base.
Les Romains connaissaient-ils déjà les propriétés d’occultation sismique d’un tel réseau ? Cela semble probable, car le même schéma a été utilisé dans la construction de nombreux monuments romains, dont de nombreux théâtres et amphithéâtres.
Le Colisée a une structure en treillis stratifié, semblable à celle des métamatériaux. (Image : kbarzycki /Adobe Stock)
Technologie de l’Antiquité romaine
Au cours des dernières décennies, les recherches ont révélé que les Romains étaient très avancés dans de nombreux domaines, de l’architecture à l’ingénierie, en passant par la chimie et même les nanotechnologies !
Les structures en béton d’aujourd’hui sont généralement conçues pour durer entre 100 et 120 ans. Cependant, les Romains ont construit des structures en béton il y a 2 000 ans qui ont conservé leur intégrité structurelle jusqu’à aujourd’hui.
Les Romains fabriquaient du béton en mélangeant de la chaux, de la roche volcanique et de l’eau de mer. La combinaison des trois déclenchait instantanément une réaction chimique dans laquelle la chaux incorporait des molécules dans sa structure et réagissait avec la cendre pour cimenter l’ensemble du mélange. L’ancien béton d’eau de mer contient la structure cristalline idéale de la Tobermorite, qui a une plus grande résistance et durabilité que son équivalent moderne.
Un morceau de béton romain agrandi composé de chaux, de sable volcanique et de roche ( CC BY SA 3.0 )
Les routes romaines étaient une autre prouesse d’ingénierie. Leur réseau de routes couvrait une distance de plus de 400 000 km (248 548 miles) et s’étendait à travers le vaste empire des Romains, de la Grande-Bretagne au nord au Maroc au sud, et du Portugal à l’ouest à l’Irak à l’est.
Les routes romaines étaient composées de trois couches – une couche de fondation au fond composée de pierres, de gravier brut, de briques concassées ou de piles de bois, une couche intermédiaire composée de sable ou de gravier fin, et une couche de surface de gravier, parfois mélangé à de la chaux. Nombre de leurs routes sont encore intactes aujourd’hui.
L’une des découvertes les plus surprenantes de la technologie romaine est sans doute la Coupe de Lycurgus, un calice orné qui représente une scène emblématique avec le roi Lycurgus de Thrace. Une caractéristique qui a déconcerté les scientifiques pendant des années est le fait que lorsqu’elle est éclairée de face, la coupe est vert jade, mais lorsqu’elle est éclairée de derrière, elle brille rouge sang.
La réponse est finalement apparue en 1990. Des chercheurs anglais ont examiné au microscope des fragments de verre brisé et ont découvert que l’artisan romain qui avait fabriqué le calice était un pionnier de la nanotechnologie. De minuscules particules d’argent et d’or ont été ajoutées au verre – des particules si petites qu’elles n’avaient que 50 nanomètres de diamètre. Cela signifie que ces éléments avaient moins d’un millième de la taille d’un grain de sel de table. Le travail était précis et il n’est pas possible que l’effet se soit produit par accident.
À maintes reprises, nous avons vu que les cultures anciennes possédaient des connaissances avancées, qui parfois dépassaient les nôtres. Grâce à ces connaissances, elles forgeaient de l’acier plus résistant que tout ce qui existait avant la révolution industrielle, créaient une recette de béton si durable que leurs bâtiments dureraient des millénaires de plus que les constructions d’aujourd’hui, taillaient des pierres et assemblaient les murs avec une telle précision que les tentatives de reproduction moderne ont échoué.
Les scientifiques se grattent encore la tête sur certains des étonnants accomplissements des anciennes civilisations.
Image du haut : Une technologie romaine sophistiquée a-t-elle été utilisée pour la construction du Colisée romain ? Image : BigStockPhoto
Par Joanna Gillan
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